Publié dans Politique

Ministère de l’Education nationale - 8 milliards d’ariary dépensés pour l’achat … de bonbons !

Publié le jeudi, 28 mai 2020


Le scandale est apparu quelques jours à Madagascar. 8 milliards d’ariary auraient été dépensés par le ministère de l’Education nationale pour des bonbons. Des friandises destinées aux élèves pour effacer le goût amer du tambavy CVO. Pour rappel, ce remède à base d’artemisia et d’autres plantes médicinales   a été distribué gratuitement aux élèves en classe d’examen ayant repris le chemin de salles de classe. Révélé par un député lors du face-à-face avec les membres du Gouvernement en début de semaine, l’affaire a laissé tout d’abord l’opinion quelque peu sceptique. Depuis l’éclatement de l’affaire, l’information a depuis été confirmée.
 Un crédit ouvert aurait en effet été mis à la disposition du ministère de l’Education nationale dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus Covid-19, selon les explications. Un crédit destiné, entre autres, à l’achat de consommables médicaux, mais également des produits alimentaires. C’est dans cette dernière rubrique qu’a été introduit l’achat de ces friandises d’une valeur totale  de 8,4 milliards d’ariary.
A raison de 500 ariary l’unité, 16 millions de bonbons au minimum auraient donc été achetés et distribués aux élèves en classe d’examen. L’on se pose la question de savoir combien d’écoliers, de collégiens et de lycéens en classe d’examen compte Madagascar.
Alors que, interrogé, un lycéen d’un grand établissement de la Capitale en classe d’examen affirme n’avoir eu un bonbon qu’une fois. Il soutient pourtant avoir bu le remède traditionnel amélioré CVO plus d’une fois. Il serait alors intéressant de savoir dans quels établissements scolaires ces friandises ont été distribuées. L’on ignore pour l’heure si les bonbons ont été ou non achetés auprès de fournisseurs malagasy.
Cette dépense au sein du ministère de l’Education nationale a été perçue comme extrêmement choquante et excessive par une frange non négligeable de la population.  Et elle a raison.  En effet, dans le contexte actuel de crise, l’Etat s’efforce de gérer au mieux l’argent du contribuable par rapport aux priorités sanitaires et sociales du pays. Il ne veut pas prendre le risque de débourser de l’argent pour des dépenses qui ne sont pas nécessaires. Il doit faire abstraction sur les dépenses en misant davantage sur les urgences du moment. Des urgences liées notamment au domaine social et sanitaire. Ce sont pour ces raisons notamment que certains projets utiles mais considérés comme non prioritaires ont été mis en suspens. Dans ce contexte, les dépenses du genre de celles qu’aurait effectuées le ministère de l’Education nationale sont jugées totalement déplacées. En tout cas, les précisions du premier responsable du département ministériel concerné face à cette question soulevée par les députés sont attendues.
La Rédaction


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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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